jeudi 27 novembre 2014

Après l'effort...le réconfort!


Un vendredi matin du mois de septembre de l'année 2009, j'arrive à l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) dans le but de m'inscrire au concours d'entrée. Un éducateur me reçoit et me dit: "quelle filière veux tu faire? Tu ressemble à une journaliste". Je lui souris et je dis: "Je ne sais pas trop mais une chose est sûre, je veux être en contact avec la caméra". Et il me dit: "ce que tu dois faire, c'est la production audiovisuelle"...
En entrant dans cette école, mon père m'a dit: "Penses-tu que je pourrai payer ta scolarité avec toutes les charges que j'ai?" Et je lui répond: "L'essentiel c'est de commencer et voir comment les choses se passeront. J'y arriverai".
Cinq années plus tard, je suis lauréate du concours Africa Web Festival, dans la catégorie Documentaire professionnel. Quelle joie! 
Réaliser des fictions et des documentaires a été toujours mon rêve, mais rencontrer d'énormes difficultés dans la réalisation, j'en était pas vraiment consciente, même si je le savais déjà:
- Faire des demandes d’interviews et n'avoir aucune réponse ou avoir carrément un refus en retour
- Rester jusqu'au petit matin hors de chez soi pour travailler sur un projet personnel, sachant qu'a 8h il faut reprendre le boulot,
- Consacrer ses week-ends aux tournages,
- Utiliser son salaire pour payer ses techniciens et se retrouver avec 0F au 10 du mois,
Bref, la liste est longue... Et c'est avec un souvenir mêlé de joie et de mélancolie que j'évoque cette séquence de ma vie.
Participer à Africa Web Festival a été une belle expérience pour moi, mais aussi une aubaine pour nous jeunes réalisateurs qui n'avons pas toujours la possibilité de faire valoir nos compétences.
Ce prix, je voudrais d'abord le dédié à Dieu qui a veillé sur moi jusqu’à ce jour et à mes parents qui ont toujours cru en moi.
Je veux dire un merci sincère à la communauté Web de CI, à la communauté Ovillage, à Israel Guebo, Yeo Gnimin, Vanessa Lecosson, Duval Andy, Estelle Fomeju, Stéphane Pépé, Cissé Nery, la Maire Yvon Mobio ... et j'en passe. Merci à vous tous qui avez participé de près ou de loin à la réalisation de ce film.
Grand merci à la structure dans laquelle je fais de grands pas et qui m'aide à aller de l'avant. J'ai nommé, Gondwana City Productions.
Pour terminer, je veux partager avec vous la leçon que j'ai retenu lors de la réalisation du documentaire qui m'a valu ce prix: "En toute chose, il faut de la patience, de l'abnégation et surtout la foi. La foi peut tout, l'espoir rend tout possible".

Credit photo: Michael Lill

lundi 10 novembre 2014

Le cinéma ivoirien à l'agonie



Il faut le reconnaître: aller au cinéma en Côte d'Ivoire, ce n'est pas une culture. Que dis-je ? Loin de nos habitudes.
A l'occasion de la grande première du film "Soundjata, le réveil du lion", j'y ai été. C’était le samedi 8 novembre au Cinéma Primavera, une des rares salles de cinéma encore ouverte à Abidjan.
Il y avait à cet effet 3 projections, j'ai assisté à la 3ème. Mais je fus surprise de constater que la salle était à moitié vide, sinon plus.
Si les salles de cinéma, du moins les deux que nous avons à Abidjan, sont vides lors des projections, comment voulez vous encourager la production des films en Côte d'Ivoire? Certainement pas.
Pour ceux qui ont été voir ce film, ce fut une belle leçon d'histoire qu'ils ont reçu en image.
Qui n’a jamais entendu ou appris l'histoire de Soundjata et de Soumangourou Kanté à l'école primaire? L'histoire du peuple mandingue. Ce fut également un bon moment de plaisir avec une panoplie de proverbes, made in Africa. "On ne dit pas du mal des bovins devant les bœufs", "Si tu vois un crapaud couché sur le dos, ce n'est pas par plaisir", ou encore "Quand un vieillard mange avec la main gauche, ne lui pose pas de question", et j'en passe.
Toutefois, ce film relève de quelques insuffisances, particulièrement au niveau de la création des personnages 3D. Quelques personnages ne sont pas sortis de l'ordinaire pour ceux qui ont pu voir le film "La reine Pokou, princesse Ashanti". On dirait plutôt que c'était les "mêmes personnages". Une sorte de remix.
Malgré ces petites imperfections, ce film reste un bijou, un chef d’œuvre, et participe à la promotion du cinéma.


lundi 3 novembre 2014

Premiers pas...

Retranscrire en images tout ce que je vois, tout ce qui se passe autour de moi, tous les faits de société. Voir, faire voir. Sentir et faire ressentir. Bref: retranscrire le monde en image, telle est le chemin que j'ai choisi, d'où "L'audiovisuel et moi"…
 Il y a quelques années je ne pensais pas avoir une familiarité si étroite avec les outils de l'audiovisuel. Aujourd'hui c'est une réalité. Je fais mon petit bonhomme de chemin, lentement mais surement. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont…
J'ai crée ce blog pour une, et une seule raison: partager avec les autres ce que je sais déjà du domaine de l'audiovisuel, et recevoir en retour les connaissances des autres. Mais surtout ma passion, celle des images et de la vidéo.
J'ai compris au fur et à mesure qu'a travers le blog, on s'ouvre à ses paires et au monde entier.
Je suis technicienne de l'audiovisuel. Je dirai donc,  juste ce qu'il faut, quand il le faut, comme il le faut, et ce n’est pas juste un jeu de mots. Loin s’en faut !
Et cela toujours à travers les images, car rappelez vous qu’« une image vaut mille mots ».